Le projet MaRDI, sponsorisé par l’ANR et mené par l’université Lille 1 (LIFL), le CNRS, l’université d’Avignon (LIA), Supélec et Acapela Group pour la partie vocale, a pour objectif de placer l’interaction homme-ordinateur en situation pour mieux comprendre le traitement de l’information et les mécanismes sous-jacents pour s’interfacer avec le monde réel.
Pour aider l’humain à la réalisation d’une interaction efficace, le robot produira une restitution expressive de sa compréhension du contexte. La reconstitution du contexte se basera évidemment sur la reconnaissance et la compréhension des entrées vocales de l’utilisateur mais pas seulement. L’originalité de ce projet sera d’ancrer l’interaction dans le monde physique, en étroite relation avec le but de celle-ci et d’investiguer les façons les plus appropriées de vocaliser cette interaction.
Les méthodes de traitement du langage, entre autres, sont des processus stochastiques qui fournissent des hypothèses sur le contexte de l’interaction, associées à des niveaux de confiance indiquant le degré de certitude sur ces hypothèses. Les décisions prisent par la machine doivent tenir compte des ambiguïtés potentiellement générées et en garder trace tout au long de l’interaction. Cette problématique est étudiée dans la communauté du dialogue homme machine, dont font partie le LIFL, Supélec et le LIA, par le biais de modèles d’optimisation statistiques de prise de décision. L’attitude physique que les robots doivent adopter pour rendre l’interaction plus naturelle et efficace fera partie des axes de recherche. La voix du robot, incluant le contenu lexical et les intonations mais aussi la nature de la voix seront explorées.
‘La synthèse vocale est essentielle pour permettre aux robots humanoïdes de restituer vocalement le résultat de l’analyse de la situation et de l’environnement et interagir avec l’homme. Les voix Acapela vocalisent de nombreux projets et prototypes à travers le monde et participent ainsi au développement des robots qui bientôt nous aideront dans notre vie quotidienne quand nous en aurons besoin’ commente Lars-Erik Larsson, CEO d’Acapela Group.
Acapela Group travaillera plus particulièrement sur les méthodes de transformation de la voix de synthèse, pour mieux la façonner et l’adapter au contexte. Un challenge très intéressant pour nos spécialistes qui va consister à moduler la façon dont le robot parle, en fonction du contexte, en basculant d’un modèle à un autre de façon très naturelle et fluide, comme par exemple passer de chuchoter à hausser la voix, ou rire.
Les partenaires du projet MaRDI